Le yacht idol a ete saisi

Le yacht idol a ete saisi

Le journal Corse-Matin a publié dans un papier du 21 novembre que le M/Y IDOL, 59 mètres, est actuellement retenu au port de Tino-Rossi à Ajaccio dans le cadre d’une opération de saisie entamée par l’équipage en réponse aux conditions de travail insoutenables.

Le navire battant pavillon maltais a été confisqué en août 2019 , et le conseil des prud’hommes rendra sa décision le 20 décembre prochain.

Le M/Y IDOL est la propriété de Thomas Leclercq, le fils cadet de Michel Leclercq, fondateur de Décathlon. Celui-ci a une préférence pour la jet-set dans le monde de la distribution, il est notamment connu pour organiser des soirées mondaines dans sa maison de Ramatuelle.

C’est lors d’une escale de nuit à Ajaccio en août que la saisie a été déclarée. Le capitaine du navire, Philippe Frasse-Mathon, est le premier à critiquer les conditions de travail en mer et confie l’affaire à Maître Lionel Budieu, avocat au barreau de Draguignan.

Corse-Matin cite les propos de l’avocat : « L’équipage ne bénéficiait pas de la sécurité sociale ainsi que d’un cadre légal pour la durée du travail. Le propriétaire, conformément aux dispositions prises, n’a pas déclaré que le personnel ».

En outre, le document déclare que les membres de l’équipage ont mis en évidence les façons dont le propriétaire a éludé le droit du travail français avec des arrangements juridiques complexes. Le navire est « privé » Il n’est pas destiné à l’affrètement, il flotte sous pavillon maltais et appartient à la société Idol Limited domiciliée sur l’île de Guernesey. Idol Limited a engagé par l’intermédiaire de l’agence Viking Crew six membres d’équipage qui ont été recrutés aux Philippines.

L’équipage recevrait entre 1 500 et 2 500 euros en fonction de la position qu’il occupe à bord. Grâce à la coopération et au soutien du capitaine, l’emploi du temps de certains marins (notamment les hôtes du navire) se situait entre 70 et 85 heures par semaine, sans aucune compensation financière ni jour de repos.

En outre, le capitaine a mentionné que Thomas Leclercq avait demandé à l’équipage d’être invité à participer à une fête à Ramatuelle. Le capitaine avait refusé et menacé de démissionner, le jet-setter renonçant à sa demande.

C’est à la suite de cette agression brutale que le capitaine et son adjoint en charge, deux mécaniciens et les six employés philippins ont été emmenés sur le yacht saisi et sa valeur est de 2,2 millions d’euros, ce qui correspond au montant des arriérés allégués par les plaignants.

Des conditions de travail qui reflètent les expériences des équipages de yachts qui souhaitent que les propriétaires et les invités des yachts soient conscients des conditions de travail présentes à bord.

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