GNL FSRU une alternative temporaire à la construction des terminaux GNL

GNL : FSRU, une alternative temporaire à la construction des terminaux GNL

Les sanctions imposées à la Russie ont révélé la dépendance de l’Europe vis-à-vis des gazoducs qui transportent le gaz vers l’Europe. Pour lutter contre ce phénomène, certains pays membres disposent de terminaux, tandis que d’autres prévoient de construire des terminaux qui offrent une solution temporaire consistant à mettre en place des unités FSRU.

Les sanctions contre la Russie ont mis en évidence la forte dépendance de certains pays européens vis-à-vis du gaz importé par gazoducs. Avant l’imposition des sanctions, on ne pensait pas souvent à l’importance des gazoducs russes transportant du gaz vers les pays européens.

L’Allemagne construit un terminal GNL à Hambourg

En Europe du Nord, l’Allemagne a vécu avec Nord Stream I et anticipait Nord Stream II. Si le gazoduc devait être fermé, le gouvernement fédéral allemand a immédiatement cherché des alternatives. Il discute actuellement de l’idée de construire un terminal GNL à Brunsbuttel, dans la région de Hambourg, qui pourrait éventuellement importer de l’ammoniac.

France : déjà quatre terminaux

La France n’a pas été prise par surprise. Dans un article, Mer et Marine revient sur la capacité portuaire française en matière de terminaux GNL. Il rappelle d’abord que ces installations ont été construites dans les années 1970 et 1980. Le premier terminal méthanier a été ouvert à Marseille-Fos, un port. Le terminal du Tonkin a été inauguré en 1972. Puis au sein du port de Nantes Saint-Nazaire, le terminal méthanier de Montoir de Bretagne a été officiellement ouvert en 1980.

Deux nouveaux terminaux ont été ajoutés depuis 2010.

La France a su montrer les bienfaits du « nez de l’eau » en investissant dans de nouvelles installations depuis le début du siècle. A Marseille-Fos, le terminal Elengy de Fos-Cavaou a augmenté sa capacité d’accueil pour le sud de la France en 2010. En 2017, à Dunkerque, le groupe belge Fluxys a offert au port du nord de la France une mise à niveau de sa proue pour le trafic. Il est important de noter à la liste, selon Vincent Groizeleau de Mer et Marine que les projets de terminaux pour Le Verdon et Le Havre ont été abandonnés.

L’installation d’un navire FRSU à Ravenne

Comme il est urgent de régler la question de l’approvisionnement en gaz, les États membres de l’UE étudient d’autres options qui pourraient être mises en œuvre plus rapidement. En Italie, le directeur de l’Autorité portuaire de l’Adriatique a suggéré au gouvernement de mettre à disposition le navire FRSU (Floating Storage Regasification Unit). Ces navires permettent au GNL provenant de méthaniers d’être gazéifié immédiatement sans devoir passer par un terminal terrestre.

Un projet soutenu par le gouvernement

Le ministre italien de la transition énergétique, Roberto Cingolani, a déclaré que l’URSF serait opérationnelle au milieu de l’année. Selon un initié qui connaît bien le dossier, ENI et le groupe Snam, qui supervise les infrastructures gazières du pays, sont approchés par le gouvernement, selon une information de Reuters. Cependant, la concurrence est rude sur ce sujet. L’Allemagne aurait suivi la même voie et un autre pays membre aussi, selon l’agence.

Le projet de terminal GNL en Sicile a été réactivé

L’Italie a un projet de construction d’un terminal GNL dans la région sud de la Sicile, à Porto Empedocle, mené par Enel. Face à la crise de l’approvisionnement en gaz et à la pénurie de gaz qui en résulte, le groupe italien a décidé de relancer le projet et d’accélérer la construction. Le terminal ne sera opérationnel que dans trois ans. C’est pourquoi la solution FSRU est donc extrêmement cruciale.

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