La Chambre internationale de la marine marchande (ICS) a publié une déclaration exprimant sa déception à la suite de la conclusion de la réunion 77 du Comité de protection de l’environnement maritime (MEPC) de l’Organisation maritime internationale (OMI), qualifiant la réunion d' »opportunité manquée » de décarboniser le transport maritime.
La déclaration complète du secrétaire général de l’ICS, Guy Platten, est ci-dessous :
« Nous sommes déçus que les paroles et les engagements pris par les gouvernements à la COP26 n’aient pas encore été traduits en action. Les réunions de cette semaine ont manqué l’occasion de faire avancer une série de mesures de réduction des GES qui accéléreraient le développement de navires à émission zéro qui sont nécessaires de toute urgence à grande échelle pour décarboner notre secteur. C’est presque comme si la COP 26 n’avait jamais eu lieu.
« Les gouvernements ne peuvent pas continuer à donner des coups de pied dans la boîte ; chaque retard nous éloigne davantage de la réalisation des objectifs climatiques urgents. Nous continuerons de travailler avec les gouvernements pour convenir de la série de mesures proposées par l’industrie, y compris le fonds de R&D de 5 milliards de dollars comme mesure immédiate devant être suivie d’un prix du carbone basé sur une redevance pour le transport maritime. L’adoption de ces deux mesures sera le seul moyen d’atteindre zéro émission nette provenant du transport maritime d’ici 2050 tout en assurant une transition équitable qui ne laisse personne de côté.
« Le message de l’industrie à la COP26 était clair ; le temps presse et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour décarboner maintenant. L’industrie continuera à faire pression sur l’OMI pour qu’elle agisse car l’importance de la lutte contre le changement climatique est trop grande pour qu’on y renonce.
« De nombreux autres pays ont clairement reconnu qu’il était urgent d’augmenter considérablement les dépenses de R&D. Mais nous sommes déçus qu’un temps insuffisant ait été consacré pour permettre aux États membres de l’OMI de prendre une décision sur le fonds de 5 milliards de dollars lors de cette session.
« Tout ce que nous demandons, c’est que les gouvernements laissent les entreprises se débrouiller et faire les choses qui doivent être faites. Nous ne demandons même pas d’argent ou le type de subventions que reçoivent les autres secteurs. C’est une évidence à un moment où nous n’avons pas le temps de tergiverser.
« Le Fonds de recherche maritime de l’OMI est la seule proposition sur la table prête pour un accord immédiat. Si elle n’est pas mise en œuvre prochainement, nous craignons que cela ne signale au monde, après la COP 26, que l’OMI n’est plus vraiment sérieuse quant au maintien de son leadership sur les questions de GES et que d’autres pourraient alors intervenir pour combler le vide. Nous continuerons de travailler avec les gouvernements pour veiller à ce que les préoccupations soient prises en compte afin que ce fonds puisse être mis en œuvre dès que possible. »