La Cour suprême de Maurice refuse la libération sous caution au capitaine de Wakashio ; Le maître restera en prison en attendant son procès

Par Vell Moonien à Maurice

La Cour suprême de Maurice a rejeté un appel pour la libération sous caution du capitaine du malheureux Wakashio, se rangeant plutôt du côté des procureurs que le capitaine présentait un risque de fuite en raison de la lourde peine de prison et de la lourde amende qu’il encourt s’il est poursuivi.

Sunil Kumar Nandeshwar, le capitaine à bord du Wakashio lorsqu’il s’est échoué sur les récifs au large de la Pointe-d’Esny le 25 juillet 2020, devra rester confiné dans les murs « Alcatraz », le tristement célèbre centre de détention de Line Barracks de Port-Louis, jusqu’au début de son procès.

La Cour suprême a rejeté lundi l’appel de Nandeshwar contre un précédent jugement du tribunal de district de Port-Louis lui refusant la libération sous caution. Le juge en chef Asraf Caunhye et le juge Mohanasunary Naidoo étaient d’accord avec la police et le directeur des poursuites pénales (DPP) qui ont insisté sur le fait qu’il existe un risque trop élevé que le ressortissant indien accusé d’être responsable de l’échouement profite de l’occasion pour fuir le île.

Le capitaine Nandeshwar a été arrêté le 18 août 2020 après deux semaines de quarantaine sous une accusation provisoire en vertu des lois sur la piraterie. Deux mois plus tard, son avocat a demandé sa libération sous caution, mais le tribunal de grande instance de Port-Louis a refusé. Les charges retenues contre Nandeshwar ont depuis été modifiées en violation d’un passage inoffensif en violation des sections 3 et 28 (1) (a) de la loi mauricienne sur les zones maritimes de 2005 couplée aux articles 18 (1) (b) et (2) et aux articles 19(1) & 2(1) de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS).

La police s’est également opposée à l’appel en raison du risque d’évasion, d’autant plus que le capitaine a blâmé le premier officier pour l’échouement. Le tribunal de district de Port-Louis a rejeté sa demande après avoir pris en compte le fait que l’accusé n’a pas de famille à Maurice et qu’il encourt au moins cinq ans de prison et une amende de 30 millions de roupies mauriciennes (environ 738 000 $ US).

Le capitaine Nandeshwar fit remarquer qu’une organisation de marins avait accepté de lui fournir un logement. Cependant, la police a constaté que les lieux n’étaient pas gardés et à moins de 2 km du port de Port-Louis. Le fait que les côtes mauriciennes ne soient pas constamment surveillées pourrait également tenter le prévenu, qui est un marin expérimenté qui travaille comme capitaine depuis 1995 et qui a navigué plusieurs fois depuis et vers Maurice dans le passé.

De plus, le fait que le DPP ait indiqué que l’accusation formelle contre le capitaine Nandeshwar serait déposée dans les huit semaines a incité la Cour suprême à confirmer la décision du tribunal de district. Il est à noter qu’en s’opposant à cet appel, l’enquêteur principal a rejeté l’argument du capitaine selon lequel c’était le premier officier qui était responsable de l’échouage comme même s’il commandait le navire.

« Même si le premier officier contrôlait le navire, cela ne dégage en rien le capitaine de sa responsabilité d’assurer la sûreté et la sécurité du navire, notamment en termes de prévention de tout accident », a déclaré l’officier. Le Wakashio de 300 mètres de long a quitté Lianyungang, province du Jiangsu, dans le nord-est de la Chine, à destination du Brésil, le 14 juillet et s’est retrouvé à 900 mètres du rivage mauricien sur les récifs de Pointe-d’Esny, une petite station balnéaire du Sud. -partie est de l’île, le 25 juillet 2020.

Environ deux semaines plus tard, du mazout a commencé à s’écouler du navire par une brèche dans la coque causée par le mouvement de la houle. On estime que 1 000 tonnes de mazout ont été déversées dans les eaux et la lagune avant que la source ne s’arrête. Le capitaine Nandeshwar a soutenu que c’était le premier officier qui était à blâmer devant la Cour d’enquête qui est chargée d’enquêter sur l’accident pour le compte du gouvernement mauricien.

Le capitaine a cependant admis qu’il avait personnellement modifié le cap du navire pour naviguer le long de la côte de l’île afin d’obtenir une couverture téléphonique afin que l’équipage puisse contacter ses proches via WhatsApp. Il s’avère que ses hommes sont en mer depuis janvier 2020 et n’ont pas été soulagés en raison de la pandémie de Covid-19 qui s’est propagée dans le monde entier.

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