L’armateur et l’exploitant de navires grecs plaident coupables de crimes environnementaux et de sécurité aux États-Unis

Le propriétaire et exploitant grec d’un vraquier encourt une sanction pénale de 1 million de dollars chacun après avoir plaidé coupable devant un tribunal fédéral américain mardi pour des crimes environnementaux et de sécurité liés à des rejets illégaux de l’un de leurs navires.

Les plaidoyers de culpabilité sont les derniers impliquant des rejets illégaux de navires battant pavillon étranger poursuivis aux États-Unis. Presque toujours, les cas impliquent un certain type de dissimulation, comme la falsification des entrées dans le registre pétrolier des navires, comme l’exige le droit international.

Au tribunal, Empire Bulkers Limited et Joanna Maritime Limited, deux sociétés liées basées en Grèce, ont reconnu avoir altéré des équipements de prévention de la pollution et omis de signaler des conditions dangereuses. Ils ont plaidé coupables aujourd’hui d’avoir connaissance d’infractions à la loi sur la prévention de la pollution par les navires et à la loi sur la sécurité des ports et des voies navigables liées au M/V Jeanne.

En plaidant coupables, les compagnies ont reconnu avoir sciemment falsifié le registre des hydrocarbures du navire dissimulant des rejets à la mer de déchets contaminés par des hydrocarbures en violation de MARPOL, un traité international auquel les États-Unis sont partie.

La violation criminelle de la loi visant à prévenir la pollution par les navires a été découverte par un inspecteur de la Garde côtière américaine qui a remarqué qu’une poignée de soupape utilisée pour échantillonner la teneur en huile des rejets à la mer était hors de position lors d’une inspection en mars 2021 à la Nouvelle-Orléans, selon un déclaration factuelle conjointe déposée au tribunal. Une pièce métallique retrouvée soudée à l’intérieur a permis des rejets par-dessus bord pendant que l’échantillon évalué par le Oil Content Monitor était dilué avec de l’eau douce.

Un avis de la Garde côtière émis en 2008 ainsi qu’un avis du fabricant du moniteur ont mis en garde contre cette méthode exacte de tromper le moniteur de teneur en huile. Les rejets à la mer ne sont autorisés que s’ils sont traités par un séparateur d’eau huileuse et mesurés par le moniteur de teneur en huile pour contenir une concentration d’huile inférieure à 15 parties par million (ppm) sans dilution. Cependant, les inscriptions faites dans le registre des hydrocarbures du Joana concernant les rejets et présentées à la Garde côtière indiquaient faussement que des rejets s’étaient produits par l’intermédiaire d’équipements à 15 ppm.

L’armateur et exploitant a également admis que les mentions de rejet dans le registre des hydrocarbures avaient été cosignées par un ingénieur qui n’avait rien à voir avec les opérations ou n’avait aucune connaissance de leur exactitude.

La Garde côtière a découvert un danger pour la sécurité non signalé au cours de la même inspection. Une fois la Garde côtière à bord du navire, les représentants du navire ont demandé l’autorisation de manœuvrer du mouillage Bonnet Carré aux bouées CCI plus en amont où les opérations de fret devaient avoir lieu.

Les inspecteurs de la Garde côtière voyageant avec le navire pendant le voyage ont remarqué des gouttes d’huile dans la salle des machines menant à proximité de la salle du purificateur. Lorsqu’ils ont regardé à l’intérieur de la salle du purificateur, les garde-côtes ont découvert que la conduite de refoulement des soupapes de surpression avait été déconnectée et fermée par sertissage, désactivant ainsi les deux soupapes de surpression, qui permettent de relâcher la pression et de détourner l’huile vers un réservoir d’huile usée.

Dans des documents déposés au tribunal, les défendeurs ont admis que le colmatage des soupapes de décharge et le grand volume d’huile qui s’échappait de la soupape de décharge présentaient des conditions dangereuses qui n’avaient pas été immédiatement signalées à la Garde côtière en violation de la loi sur la sécurité des ports et des voies navigables. . S’il y avait eu un incendie ou une explosion dans la salle du purificateur, cela aurait pu être catastrophique, entraînant une perte de propulsion, des victimes et de la pollution.

Les plaidoyers de culpabilité ont eu lieu aujourd’hui devant un tribunal fédéral de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, devant la juge du tribunal de district américain Mary Ann Vial Lemmon. Si elles sont approuvées, les entreprises seront condamnées à une amende de 1 million de dollars chacune et à quatre ans de probation sous réserve des conditions d’un plan de conformité environnementale. Cela comprend des vérifications indépendantes des navires et la supervision par un contrôleur nommé par le tribunal.

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