Le port d’Anvers-Bruges jouera un rôle essentiel dans la stratégie hydrogène révisée de la Belgique

  Port d'Anvers -Bruges
Crédit : Port d’Anvers -Bruges

Le port d’Anvers-Bruges veut jouer un rôle clé dans l’importation, la production locale, le traitement et le débit d’hydrogène vert et de vecteurs d’hydrogène, tels que l’ammoniac et le méthanol.

Cet engagement revêt une importance particulière alors que la Belgique annonce une révision de la stratégie fédérale de l’hydrogène du pays. La révision a été proposée plus tôt dans la journée par le Premier ministre belge Alexandre De Croo lors d’un événement organisé par le port.

La modification prévue, qui comprend la création d’un conseil fédéral de l’hydrogène, s’aligne sur l’objectif énergétique plus large du gouvernement visant à atteindre l’objectif européen de neutralité climatique.

« En collaboration avec toutes les parties prenantes du gouvernement et de l’industrie, nous avons développé une stratégie ciblée basée sur tout le savoir-faire que la Belgique a accumulé au cours des dernières décennies. Nous voulons saisir notre potentiel pour devenir un leader européen de l’hydrogène, en assurant la sécurité d’approvisionnement en hydrogène d’ici la seconde moitié de cette décennie, en renforçant notre avance technologique, en développant un marché de l’hydrogène, et faire de la Belgique un hub continental de premier plan pour l’hydrogène. Nous pensons que l’hydrogène jouera un rôle clé dans notre volonté de redessiner les fondamentaux énergétiques de tout notre continent après l’Ukraine », De Crooa dit.

De Croo a également ajouté que l’hydrogène était une voie naturelle pour le pays compte tenu des défis énergétiques actuels, qui entraîneront probablement « cinq hivers froids », et en s’appuyant sur les investissements antérieurs du pays dans les infrastructures nucléaires et de GNL.

Le discours complet du Premier ministre peut être entendu dans la vidéo ci-dessous.

Pour devenir neutre en carbone, la Belgique a non seulement besoin d’électricité renouvelable mais aussi de grandes quantités d’hydrogène renouvelable, qui est produit localement mais devra surtout être importé en grande quantité. L’un des objectifs de la stratégie est de positionner la Belgique comme hub d’importation et de transit en Europe pour l’hydrogène vert.

Le Premier ministre, ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, et le secrétaire d’État à la relance économique, Thomas Dermine, ont expliqué cette révision de la stratégie fédérale hydrogène, approuvée à la fin de l’année dernière, en présence d’acteurs de divers secteurs dont la chimie, l’industrie et l’énergie. L’examen est basé sur un certain nombre de recommandations d’une étude du Boston Consulting Group (BCG) qui a sondé divers secteurs. Les faits saillants spécifiques comprenaient l’importation d’hydrogène ainsi que l’annonce d’un conseil fédéral de l’hydrogène avec WaterstofNet et le cluster TWEED comme présidents.

A savoir, la Belgique ne dispose pas d’espace suffisant pour produire seule les quantités requises d’hydrogène vert. La production locale devra donc être complétée par des importations d’hydrogène vert et de transporteurs d’hydrogène provenant de régions disposant d’un ensoleillement et d’un vent suffisants ainsi que d’une abondance d’espace. Dès 2026, le port d’Anvers-Bruges verra sa capacité existante encore augmentée pour recevoir les premières molécules d’hydrogène vert sur sa plateforme.

Pour renforcer sa position, le port d’Anvers-Bruges a formé la coalition d’importation d’hydrogène avec cinq grands acteurs industriels et acteurs publics : DEME, Engie, Exmar, Fluxys et WaterstofNet. Des collaborations avec plusieurs régions exportatrices ont également été mises en place afin de relancer cette filière hydrogène. Plusieurs entreprises belges développent actuellement des projets d’exportation d’hydrogène à travers le monde.

L’hydrogène et les transporteurs d’hydrogène sont acheminés vers l’arrière-pays européen via divers modes de transport tels que les pipelines, le rail et les voies navigables intérieures. De bonnes infrastructures, telles que des pipelines et des terminaux d’hydrogène en libre accès, sont essentielles dans ce contexte. À cette fin, le port travaille à l’expansion de la capacité du terminal pour les transporteurs d’hydrogène existants et nouveaux sur les deux sites portuaires. En outre, le gouvernement finance un réseau de canalisations d’hydrogène qui reliera les ports aux zones industrielles belges et à l’Allemagne d’ici 2028.

Il y aura également une production locale sur les plates-formes portuaires de Zeebrugge et d’Anvers. Zeebrugge a été désignée comme le lieu idéal pour la construction d’une usine de production d’hydrogène vert en raison de la présence de parcs éoliens et d’infrastructures de gaz naturel.

Fluxys et Eoly sont responsables de la construction de cette centrale sous le nom de HyoffWind. La société américaine Plug construira également une usine de production d’hydrogène vert à Anvers dans le hotspot circulaire NextGen District. Sa situation à proximité du plus grand cluster chimique d’Europe joue ici un rôle important.

Le port d’Anvers-Bruges veut devenir un ‘port mondial qui concilie économie, hommes et climat.

Dans le cadre de ses objectifs de transition énergétique, le port vise à devenir un pôle énergie verteen travaillant sur des projets tels que le captage, le stockage et la réutilisation du CO2 via [email protected].

D’ici 2028, le Port d’Anvers-Bruges prévoit d’avoir la capacité de recevoir les premières molécules d’hydrogène vert sur sa plateforme. À cette fin, il travaille à l’expansion de la capacité du terminal pour les nouveaux et existants transporteurs d’hydrogène sur les deux sites portuaires.

En outre, la société belge d’infrastructures énergétiques Fluxys travaille avec son compatriote Advario Stolthaven Antwerp et Advario Gas Terminal pour étudier la faisabilité de la construction d’un terminal d’importation d’ammoniac vert en libre accès au port d’Anvers-Bruges.

Enfin, la société portuaire et de cleantech CMB.TECH s’apprête à accueillir l’Hydrotug, le premier remorqueur à hydrogène, qui s’inscrit dans un programme de verdissement intégral de la flotte du port.

« Avec nos partenaires dans des organisations telles que la Hydrogen Import Coalition et les principaux acteurs de notre plateforme portuaire, nous investissons dans des infrastructures et des projets pour accélérer l’importation, le transport et la production d’hydrogène vert. La coopération avec le gouvernement et le soutien approprié de celui-ci sont essentiels à cet égard. Je salue donc sincèrement cette stratégie révisée qui fournit une orientation concrète, reconnaît les importations comme un pilier de notre approvisionnement en énergie et en ressources et démontre notre engagement à travailler avec l’industrie sur le développement de solutions aux défis potentiels qui pourraient se dresser sur notre chemin », Jacques Vandermeiren, CEO Port d’Anvers-Bruges, a déclaré.

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