L’industrie du transport maritime doit atteindre zéro émission d’ici 2050, et pour y arriver, les navires zéro émission doivent devenir le choix dominant et compétitif d’ici 2030, insiste un éditorial signé par de grands noms de l’industrie.
Cela signifie que l’Organisation maritime internationale (OMI) devrait intensifier et réviser ses objectifs de décarbonisation, rendant l’objectif final plus ambitieux.
L’objectif est soutenu par Henriette Hallberg Thygesen, vice-présidente exécutive, PDG de la flotte et des marques stratégiques chez Maersk, Christian Ingerslev, PDG de Maersk Tankers, Lasse Kristoffersen, PDG de Torvald Klaveness Group et Jose Maria Larocca, directeur exécutif co-responsable du trading pétrolier , Trafigura, entre autres.
«Il est essentiel pour le succès à long terme du transport maritime que l’Organisation maritime internationale et les États membres progressent en adoptant une réglementation permettant au transport maritime de se décarboner conformément à l’Accord de Paris». dit l’éditorial.
Pour que la transition se produise, l’industrie a besoin de politiques et de réglementations qui combleraient l’écart entre les combustibles fossiles abordables et largement disponibles et les combustibles plus chers et sans émission.
Les majors de l’industrie ont appelé l’OMI et les États membres à adopter de toute urgence un objectif de décarbonisation totale du transport maritime international d’ici 2050, lorsque la stratégie initiale de l’OMI en matière de GES sera révisée en 2021 et 2022.
Comme expliqué, cela définirait une direction claire pour l’industrie – une direction qui a déjà été définie pour les émissions nationales par de nombreux pays du monde, dont la Chine, l’UE, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis.
En tant que tel, l’OMI doit faire des progrès cette année aux MEPC 76 et 77 sur des mesures significatives fondées sur le marché fixant un prix adéquat pour les émissions de GES sur la base d’une analyse du cycle de vie complet des sources d’énergie.
Comme expliqué, l’OMI insufflerait ainsi la confiance dans toute la chaîne de valeur maritime que de telles mesures entreront en vigueur en 2025 et rendront la transition vers un transport maritime zéro émission investissable à grande échelle.
Le prix requis sur les émissions de GES du transport maritime international nécessaire pour atteindre 5% de carburants zéro émission d’ici 2030 peut être réduit si les revenus générés par une telle mesure sont utilisés pour soutenir le déploiement à grande échelle de navires et de carburants zéro émission. Cela aiderait également à réduire les risques pour les premiers arrivants et à rendre possible des investissements dans des navires à émission zéro et dans la production de carburant.
L’une de ces mesures en discussion à l’OMI est le Fonds de recherche maritime de 5 milliards de dollars qui serait perçu sur les 10 à 15 ans de vie du programme via une contribution obligatoire de 2 dollars par tonne de mazout consommée.
Enfin, une partie de ces fonds pourrait être utilisée pour soutenir les pays vulnérables au climat ainsi que pour soutenir le développement et le déploiement de carburants et de technologies à zéro émission économiquement viables dans les pays en développement.