Le groupe de travail de l’OMI a approuvé un ensemble de projets de directives à l’appui des mesures obligatoires approuvées par le Comité de la protection du milieu marin (MEPC) réduire l’empreinte carbone de tous les navires.
Comme indiqué, le groupe de travail intersessions sur la réduction des émissions de GES des navires (ISWG-GHG 8) s’est réuni à distance du 24 au 28 mai pour adopter un nouvel ensemble de lignes directrices basé sur deux nouvelles mesures concernant l’indice d’efficacité énergétique des navires existants (EEXI) et Indicateur d’intensité de carbone (CII).
Ce nouvel ensemble complet de lignes directrices vise à traiter à la fois des mesures techniques et opérationnelles, notamment:
- Lignes directrices sur la méthode de calcul de l’EEXI atteint:
- Directives sur l’enquête et la certification d’EEXI;
- Directives sur le système de limitation de la puissance de l’arbre / du moteur pour se conformer aux exigences EEXI et l’utilisation d’une réserve de marche;
- Lignes directrices sur les indicateurs opérationnels d’intensité carbone et les méthodes de calcul (Lignes directrices CII, G1);
- Lignes directrices sur les lignes de référence à utiliser avec les indicateurs opérationnels d’intensité de carbone (lignes directrices des lignes de référence CII, G2);
- Lignes directrices sur les facteurs opérationnels de réduction de l’intensité en carbone par rapport aux lignes de référence (Lignes directrices sur les facteurs de réduction CII, G3);
- Directives sur la cote d’intensité carbone opérationnelle des navires (directives de cote CII, G4).
L’élément clé du projet est la proposition de facteur de réduction CII (le «facteur Z»), sous la ligne de référence G3.
Afin de déterminer la cote d’intensité carbone opérationnelle, les navires doivent mesurer et documenter leur CII opérationnel annuel réel par rapport au CII opérationnel annuel requis, afin de garantir leur progression continue sur la voie de la décarbonisation.
Les navires d’une jauge brute de 5 000 (environ 30 000 d’entre eux) sont déjà soumis à la détermination de leur CII opérationnel annuel requis.
L’OMI s’attend à ce que cette approche par étapes entraîne un taux de réduction annuel successif de l’intensité en carbone de -2% par rapport à la ligne de référence 2019 de 2023 à 2026, respectivement.
Les taux de réduction, qui doivent être mesurés annuellement, sont conformes à la stratégie initiale de l’OMI visant à réduire l’empreinte carbone du transport maritime international de 40% d’ici 2030, par rapport à 2008.
En ce qui concerne la qualification opérationnelle CII des navires, une nouvelle échelle a été introduite:
- A – indiquant un supérieur majeur,
- B – supérieur mineur,
- C – modéré,
- D – mineur inférieur ou
- E – niveau de performance inférieur.
Comme indiqué, le niveau de performance serait enregistré dans le plan de gestion de l’efficacité énergétique des navires (SEEMP).
Les navires notés A ou B doivent bénéficier de primes de la part des administrations, des autorités portuaires et des parties prenantes. En revanche, les navires notés D pendant trois années consécutives, ou E devraient soumettre un plan de mesures correctives.
L’EEXI des navires serait calculé lors de leur première visite après l’adoption des modifications.
Les navires sont tenus de respecter une EEXI spécifique requise qui est basée sur un facteur de réduction requis.
Le groupe de correspondance qui examinera et finalisera plus avant les lignes directrices susmentionnées et mettra à jour les lignes directrices existantes a également été créé.
Les nouveaux amendements devraient être adoptés lorsque le MEPC se réunira du 10 au 17 juin à la 76e session.
L’efficacité de la mise en œuvre de la CII et de l’EEXI doit être examinée par l’OMI au plus tard le 1er janvier 2026.