L’OMI lance la réunion MEPC 77 pour examiner la voie du transport maritime vers la décarbonisation

La réunion très attendue du MEPC 77 de l’OMI (plus officiellement le Comité de protection de l’environnement maritime de l’Organisation maritime internationale 77e réunion) a débuté le lundi 22 novembresd. Bien que la réunion se soit tenue virtuellement, un certain nombre de délégués étaient physiquement au siège de l’OMI sur la Tamise, contrairement à la confab MEPC26, en juin, qui s’est tenue entièrement en ligne. Le MEPC77 intervient deux semaines après les réunions COP26 des Nations Unies à Glasgow, où la voie de décarbonisation du transport maritime a reçu une plus grande attention qu’auparavant.

Lors du premier des cinq jours du MEPC77, le discours de la COP26 – où un groupe vocal d’organisations maritimes (et quelques coalitions ad hoc) soulignait l’engagement de l’industrie à passer à « Net Zéro » sur les émissions de carbone, d’ici 2050, se profile à l’horizon . Pour rappel, la « Stratégie initiale » de l’OMI sur les gaz à effet de serre (GES), convenue en 2018, a mandaté l’industrie pour y parvenir – jusqu’à 50 % d’émissions de GES (par rapport à 2008), mais pas jusqu’à zéro.

Lors de la réunion très mouvementée du MEPC26, les délégués ont réussi à s’entendre sur des objectifs à plus court terme de réduction du carbone jusqu’en 2030, ainsi qu’à réviser la « stratégie initiale » lors d’une future réunion, en 2023. Le système de notation pour les navires l’intensité carbone (les notes de A à E pour l’intensité carbone en fonction de l’exploitation des navires), ainsi que le programme EEXI (qui traite de la conception réelle des navires) entreront en vigueur au début de 2023. Les deux sont des dispositions de la convention internationale MARPOL.

Même à l’approche de la COP26, le plus grand nombre de voix dans le secteur (y compris les armateurs directement touchés par les réglementations de l’OMI, mais aussi un certain nombre de grands acteurs du côté du fret) exigeaient avec véhémence que l’OMI agisse rapidement sur des objectifs plus stricts pour les émissions du transport maritime. réductions. Jour 1 du MEPC77, a entendu un certain nombre de délégations, qui ont offert des points de vue divergents sur la voie vers des objectifs plus stricts. Un objectif de « Net Zero d’ici 2050 » a été soutenu par la plupart (mais pas tous) des points de vue exprimés sur l’interface bizarre (parfois) de type Zoom de l’OMI.

Atteindre zéro dans ce délai requis n’est en aucun cas une affaire conclue. Dans le langage officiel de l’OMI, le défi posé aux délégués de l’organisation, a proposé que le MEPC « … -former le point 7 de l’ordre du jour sur une longue liste d’objectifs pour les réunions du MEPC77.

Même parmi ceux qui sont en faveur de vouloir resserrer la trajectoire de décarbonation pour s’aligner sur des objectifs internationaux plus larges, des points de vue divergents sur le calendrier souhaité par l’OMI ont été exprimés. Les États-Unis, dans leurs commentaires, ont déclaré : « La science est claire… afin de maintenir 1,5 Celsius [a target discussed at U.N. Climate conferences notably the COP21 Paris agreement of 2015], nous devons réduire les émissions mondiales de CO2 de 45 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2010, et atteindre le niveau net zéro d’ici 2050. Se référant à un document soumis par un trio d’îles du Pacifique, le délégué américain a affirmé son soutien à une résolution avec un libellé énonçant : « Afin de signaler clairement à l’industrie du transport maritime que les émissions de GES devraient atteindre zéro d’ici 2050 au plus tard et que des voies efficaces sont en cours d’élaboration, le Comité est invité à adopter lors de cette session une déclaration claire et globale, sous la forme d’une résolution, que l’Organisation s’est engagée à réduire à zéro les émissions de GES provenant du transport maritime international d’ici au moins 2050. À cet égard, le Comité est invité à examiner en vue de son adoption le projet de résolution du MEPC figurant en annexe. Le libellé exact serait

D’autres pays ont adopté une approche plus prudente sur un groupe de propositions (résolutions) pour que l’OMI avance à toute vapeur dans l’établissement de l’objectif plus strict pour 2050. Il y a eu divers objecteurs (je les appellerai les « voyageurs lents ») soulevant des inquiétudes concernant le financement , et transfert de technologie; ces autres nations ont imploré le MEPC d’envisager et de créer des voies plus délibérées et soigneusement délimitées. Par exemple, la délégation grecque a exprimé son soutien à l’alignement sur l’Accord de Paris, mais a mis en garde : « Nous pensons que plus de temps et d’attention devraient être consacrés à la mise en place d’un transport maritime neutre pour le climat d’ici 2050 de manière faisable et réaliste. A cet égard, [the delegation] souhaite souligner que la transition vers des carburants durables à faibles émissions et à zéro émission est une question très complexe qui ne peut être résolue qu’avec la recherche et le développement ciblés et le déploiement de ces carburants. Sur cette question, cette délégation estime que la priorité à ce MEPC devrait être donnée à la discussion des mesures à moyen et long terme pour s’assurer que les réductions d’émissions seront atteintes. Cela dit, à ce stade, nous sommes réticents à soutenir la résolution… »

Une délégation de Thaïlande l’a exprimé ainsi : « Nous sommes d’avis que les délibérations de l’OMI devraient tenir compte des résultats d’autres forums, en particulier de la COP 26… Nous convenons que la stratégie initiale de l’OMI devrait être devrait être basé sur des recherches et des preuves scientifiques afin que nous puissions avoir une norme pratique.

Comme d’autres va-et-vient à l’OMI, les discussions ont également porté sur les « nantis » par rapport aux « démunis » avec plusieurs commentateurs de ce dernier camp exhortant à ce que les accords de transfert de technologie soient pris en compte avant que les décisions finales ne soient prises. Alors que la réunion passe au jour 2 (mardi), les conversations se poursuivront.

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