MotoGP : une logistique compliquée cette saison

L’acheminement du matériel et du paddock d’une course à l’autre est tous les ans un défi de taille à relever pour les équipes engagées dans le MotoGP. Cette année, avec la suppression de deux courses en Asie, la chose risque de se corser encore un peu plus.

Le fret aérien pour transporter le matériel

D’une course à l’autre, les équipes doivent forcément transporter leur matériel afin de garantir les meilleures conditions à leurs coureurs. Généralement, les courses successives étant situées dans les mêmes zones géographiques, elles ont largement le temps d’effectuer le transport et même d’assumer quelques retards logistiques inopinés. Le transport aérien est plébiscité pour ses temps de trajet très courts, bien que la capacité d’un avion soit limitée. Son coût est également bien maitrisé. Le matériel est donc chargé dans des conteneurs sur des camions, puis dans des avions, en route pour l’aéroport le plus proche de la course suivante. À l’arrivée, des camions attendent de nouveau les conteneurs qui sont acheminés sur le site de la course et déchargés en un temps record par des équipes surentrainées à cet exercice. C’est ainsi que les courses du MotoGP peuvent être réparties sur tout le globe, permettant à des spectateurs du monde entier d’assister à leur sport favori. Les trains, voire les bateaux, sont parfois utilisés, mais avec un temps de parcours plus élevé, ces modes de transport ne sont généralement pas priorisés par les équipes, malgré leur empreinte carbone bien meilleure.

Les changements de dernière minute de cette saison compliquent le transport

Cette année, deux courses qui devaient se tenir en Asie (en Inde et au Kazakhstan), quelques semaines avant le MotoGP de Valence, ont été annulées et finalement remplacées par une seconde course en Italie au milieu de la tournée asiatique. Pour effectuer les 12 000 km qui séparent cette course de la suivante, en Indonésie, les équipes n’auront donc que trois petits jours. Il leur faut, en effet, compter le temps de remonter tout le matériel sur place. Il faut également signaler un décalage horaire de six heures qui leur fera perdre encore un peu plus de ce précieux temps. Le plan a donc été préparé avec minutie afin d’optimiser chaque étape et de ne perdre aucune seconde.
Dès la fin de la course, avancée finalement d’une heure pour ne pas interférer avec la course de Formule 1 de Singapour, les camions seront chargés avec une technique répétée plusieurs fois. Ce sera l’occasion pour le responsable logistique de montrer toute l’étendue de ses compétences et de son expérience. Il faut toutefois espérer qu’aucun imprévu ne viendra compromettre les plans établis. En effet, la météo ne peut pas être contrôlée et il ne faudrait pas que les avions aient du retard au décollage. Les organisateurs du MotoGP se souviendront peut-être des difficultés créées par ces changements tardifs et prendront peut-être en compte les distances entre les courses lors de la prochaine saison.

Les défis logistiques font partie des sports motorisés, mais il est vrai que la saison 2024 restera dans les annales sur ce plan. Le spectacle sera cependant au rendez-vous.

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